L'Angiographie est un examen associé à la Radiologie Interventionnelle
Présentation de l’examen
L'angiographie est un examen qui consiste à visualiser les vaisseaux d'une partie de votre corps. Le terme « angiographie » ne fait pas de distinction entre un examen des artères (artériographie) ou des veines (phlébographie).
Aujourd'hui, l'étude d'un vaisseau peut se faire aussi avec un scanner à rayons X (tomodensitométrie) : c'est l'angioscanner; ou par résonance magnétique (IRM) : c'est l'angioIRM.
Cet examen, réalisé par un médecin radiologue, assisté d'un personnel paramédical, va aider les équipes médicales à choisir le traitement qui sera le plus adapté à votre cas.
Indications à l’angiographie
L'angiographie est réalisée pour rechercher une anomalie des vaisseaux pouvant expliquer vos symptômes.
Il peut s'agir d'un rétrécissement ou d'une occlusion totale d'une artère mais, aussi, d'une éventuelle malformation des vaisseaux ou de toute autre maladie.
L’angiographie peut également être indiquée dans les cas d’embolisation, de dissection aortique ou d’anévrysme disséquant.
Principe de la procédure
L’artériographie est un examen radiologique dont le but est de visualiser les artères.
Cet examen nécessite l’injection dans les artères d’un produit opaque aux rayons X de manière à pouvoir bien visualiser l’ensemble du réseau artériel.
L’artériographie peut être réalisée au niveau des artères des membres supérieurs, des membres inférieurs et des artères de la tête.
Il s’agit d’un examen invasif, pouvant être responsable de complications qui sont rares.
Cet examen est généralement indolore. Il dure de 20 à 40 minutes en moyenne mais peut être plus long selon les artères étudiées et les procédures techniques. Son résultat est immédiat.
Principes de précautions avant l’injection
Afin d’injecter le produit opaque aux rayons X dans les artères, il est impératif d’introduire au préalable un cathéter (tuyau creux) sous contrôle radiologique jusqu’à un niveau souhaité. Ainsi, ce tuyau est introduit par une artère, sous anesthésie locale, puis chemine de manière indolore dans le réseau artériel à explorer.
Le médecin s’assure que son patient n’est pas allergique à l’iode en particulier car, dans certains cas, il devra lui administrer des médicaments anti-allergiques tels que les corticoïdes et les anti-histaminiques (la veille de l’examen).
Le produit injecté est éliminé par les reins qui doivent fonctionner correctement ce qui doit être vérifié au préalable par une prise de sang avec dosage de la créatinine.
Des médicaments contre l’angoisse sont parfois administrés juste avant la réalisation de l’artériographie, les traitements anti-coagulants sont de préférence arrêtés.
Lors de la réalisation de l’artériographie, le malade est nu, en position allongée sur le dos.
Le site d’introduction du matériel est soigneusement désinfecté puis le patient est recouvert jusqu’au cou d’un champ stérile.
Déroulement de l’angiographie
La première étape de l’angiographie consiste, après anesthésie locale, à ponctionner une artère d’un membre de manière à mettre en place un tuyau qui constitue en fait un introducteur.
L’artère située au pli de l’aine, l’artère fémorale, est souvent choisie pour réaliser une artériographie des membres inférieurs ou des artères de la tête. Parfois (et de plus en plus souvent), l’artère radiale (artère du bras) peut être utilisée.
Une fois l’introducteur mis en place dans l’artère (geste généralement indolore), le tuyau qui va servir à injecter le produit de contraste radiologique est introduit dans l’artère par cet introducteur puis acheminé au niveau de l’artère malade.
Une fois en place, le produit de contraste radiologique sera injecté très rapidement, de manière à opacifier cette artère. De façon concomitante, un film radiologique est enregistré et permet d’observer l’ensemble de l’artère.
Une fois l’examen terminé, le médecin retire l’ensemble du matériel. Une compression de l’artère est réalisée durant 10 à 15 minutes de manière à ce que le sang ne ressorte pas ce qui permet d’éviter la constitution d’un hématome.
Il faut ensuite rester couché 6 à 8 heures avec un pansement compressif afin de laisser cicatriser l’artère.
Si le radiologue est passé par le bras il est possible de se lever dès la fin de l’examen en restant en observation 6 heures avec un pansement compressif.
Lors d’une dilatation artérielle ou veineuse
La dilatation des artères ou des veines se fait selon le même principe en passant par l’introducteur une sonde à ballonnet calibrée au diamètre du vaisseau à dilater, que l’on gonfle au niveau du rétrécissement pour écarter les parois et redonner sa forme au chenal circulant. C’est parfois légèrement douloureux.
Le ballon est ensuite dégonflé, le radiologue contrôle le résultat et décide ou non de mettre un petit ressort métallique appelé stent pour améliorer le résultat de la dilatation si c’est nécessaire.
Après une dilatation il faut dormir une nuit à la clinique pour la surveillance de l’artère dilatée et du point de ponction souvent un peu plus gros.
Phlébographie
La phlébographie désigne l'exploration radiologique du système veineux et le produit de contraste est délivré dans le système veineux.
Par exemple, lors d’une étude de la veine cave inférieure, le produit de contraste est injecté dans la veine fémorale. Suivant le système veineux étudié, la procédure peut être désignée par un nom particulier.
Ainsi, la cavographie est dédiée spécifiquement à l'étude de la veine cave supérieure ou inférieure. Une cavographie permet à la fois d’effectuer un diagnostic (présence de caillot par exemple) ou un geste thérapeutique comme la pose d’un filtre de la veine cave.